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Affichage des articles du octobre, 2015

Quelques remarques de Freud sur le transfert

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« La situation de transfert offre encore deux autres avantages. Si le patient substitue l’analyste à son père (ou à sa mère), il lui confère en même temps le pouvoir que son surmoi exerce sur son moi, puisque ce sont justement ses parents qui ont été, comme nous savons, l’origine de ce surmoi. Le nouveau surmoi a donc la possibilité de procéder à une post-éducation du névrosé et peut rectifier certaines erreurs dont les parents furent responsables dans l’éducation qu’ils donnèrent. C’est d’ailleurs sur ce point qu’il convient de ne pas mésuser de l’influence qu’on a prise. Si tenté que puisse être l’analyste de devenir l’éducateur, le modèle et l’idéal de ses patients, quelque envie qu’il ait de les façonner à son image, il lui faut se rappeler que tel n’est pas le but qu’il cherche à atteindre dans l’analyse et même qu’il faillit à sa tâche en se laissant aller à ce penchant. En agissant de la sorte, il ne ferait que répéter l’erreur des parents dont l’influence a étouffé l’in...

C'est quoi ce travail ? Image, musique et travail ouvrier

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Une usine d’automobile ultra-mécanisée installée au Nord de Paris.  Un compositeur, Nicolas Frize, en résidence dans ladite usine.  La caméra de Luc Joulé et Sébastien Jousse filme au plus près le travail des ouvriers, les écoute parler de leurs gestes. Elle s’intéresse aussi au travail du compositeur entre prises de sons, écriture, expérimentations musicales autour des pièces récupérées et répétitions. Quelle place la division et la standardisation du travail laisse-t-elle à l’individu ? Comment trouver sa place dans le travail, l’usine et la cité quand les gestes répétitifs priment sur l’élaboration et la création ? Face au morcellement des tâches, les entretiens permettent aux ouvriers de retrouver une unité, un sens à leur travail. Le quotidien est expliqué des plus petits gestes aux « trucs » pour gagner du temps sur la machine. Ce temps gagné devient alors du temps pour soi. L’alternance des images du travail industriel et du travail...

Eloge de la névrose en 10 syndromes, par Leslie Plée

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« Faut qu’on invite des gens pour se forcer à faire le ménage. »  Chronique des gens imparfaits. Et qui font avec. J’ai ri. D’abord le titre : « Eloge de la névrose en 10 syndromes » qui nous change des multiples livres dits de « développement personnel » qui promettent d’aller mieux et de guérir tout, sur le mode « j’ai plus qu’à, il faut que je ». Ensuite le dessin sur la première de couverture d’une femme encombrée de sacs qu’on imagine aisément sortant du supermarché après sa séance d’analyse et le téléphone à l’oreille s’alarmant que son psy « est dans le déni total, il pense que je vais bien ». Ensuite j’ai ouvert et lu, et j’ai continué à rire. Parce que le syndrome de l’adultisme est notamment illustré par une étudiante qui dit « Ouais, et moi, je cache toujours à mes parents que je fume. » et qu’elle pense que ça lui suffit pour maintenir l’illusion. Ca sonne juste très souvent. Prenons le c...

Neige noire, variations sur la vie de Billie Holiday

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Christine Pouquet a écrit et mis en scène un spectacle étonnant autour de la vie de Billie Holiday. Derrière la voix de la chanteuse, magnifiquement interprétée par Samantha Lavital, c’est un peu de l’histoire des Etats-Unis qui est retracée. Mais c’est surtout une histoire personnelle - que la chanteuse a tenté de réécrire à travers ses chansons notamment, sûrement pour la trouver moins triste. De ce duo sur scène, avec Rémi Cotta ou Philippe Gouin, il ressort une multitude de sentiments et d’impressions, à l’image d’une vie mouvementée. En donnant à voir et à entendre le parcours d’une des plus grandes voix du jazz, c’est l’occasion de mêler souvenirs et chansons. Un mur de valises pour seul décor quasiment, comme autant de boites que Billie Holiday ouvrirait pour retracer sa vie, et refermerait emportée vers d’autres aventures. Elles sont souvent sombres mais le spectacle maintient la chanteuse la tête haute. Seule entorse à cette lecture malgré tout positive d’un quotidie...

Lacan : de l'articulation entre le non-rapport sexuel et la jouissance sexuelle

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"La vérité en question dans la psychanalyse, c'est ce qui, au moyen du langage, j'entends par la fonction de la parole, approche un réel. Seulement, c'est un abord qui n'est nullement de connaissance, mais, dirais-je, de quelque chose comme l'induction, au sens que ce terme a dans la constitution d'un champ. Il s'agit de l'induction de quelque chose qui est tout à fait réel, encore que nous n'en puissions parler que comme de signifiants, je veux dire qui n'ont pas d'autre existence que celle de signifiants. De quoi est-ce que je parle ? Eh bien, de rien d'autre que ce que l'on appelle en langage courant des hommes et des femmes. Nous ne savons rien de réel sur ces hommes et ces femmes comme tels. Il ne s'agit pas de chiens et de chiennes. Il s'agit de ce que c'est réellement que ceux qui appartiennent à chacun des sexes à partir de l'être parlant. Il n'y a pas là une ombre de psychologie. Des hommes e...

La place des femmes dans la psychanalyse - Liliane Fainsilber

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Symptôme et hallucinations Le noeud du symptôme "Cette "source du langage" repérée par l'intuition de Freud, cette première Etrangère, intervient donc comme un troisième terme nécessaire entre d'une part le symbolisme et d'autre part la complaisance somatique de l'hystérique. Ils réussissent ainsi, à eux trois, l'exploit de former le symptôme. Nous retrouvons donc, même si c'est dans un effet d'après-coup, au noeud même de la formation du symptôme, les trois registres spécifiés par Lacan qui sont ceux du symbolique, de l'imaginaire et du réel : - Le réel, comme cette source du langage, point de mystère. - Le symbolisme, sous la forme de toutes ces locutions verbales qui donnent au sujet l'occasion ou le prétexte pour former le symptôme. - L'imaginaire du corps qui fait don au symptôme de sa complaisance, qui lui prête ses organes ou ses appendices. Voici le schéma de ces sources communes du langage et du symp...