Une obligation de soins : quand la justice impose un suivi par un psy

Ce sont des appels inquiets.
Il faut aller vite souvent.
Le procès approche.

L'obligation de soins exigée par la justice à un justiciable laisse souvent ce dernier dans une ambivalence complexe à accepter. Il refuse de faire face mais sait que la justice compte sur sa coopération pour amoindrir la possible peine. Il alterne entre la passion de l'ignorance (ne pas se confronter à son geste pour lequel il risque une condamnation) et le désir de soi (qui peut alors passer par le fait de parler de soi).

Alors, que peut-il se passer si cette personne s'autorise à appeler "un psy" ?

Comme dans tout travail de psychothérapie, la rencontre se fait ou... ne se fait pas. Le transfert est à l'oeuvre ni plus ni moins que dans un appel hors injonction judiciaire. L'intimité distante se met en place, et c'est cette intimité distante qui permet de travailler. 

Pourtant, la psychothérapie dans ce cadre a bien quelque chose de spécifique : il s'agit pour le sujet d'entrer dans un système réflexif à son propre sujet alors qu'il vient pour une mise en acte, un fait accompli qui est venu masquer pendant un temps la pensée qui était pourtant à l'oeuvre.

Ce système réflexif est une ouverture pour la personne qui consulte car il ne se limite pas à une période de sa vie, à un fait, mais le rend libre de parler de ce qu'il veut.




Caroline Bernard
Psychologue clinicienne
2 Place du Maroc
75019 Paris
06 80 66 22 55

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